» le Poulain d’Adissan, recouvert de toile de sac et porté par neuf personnes, sortait régulièrement dans les années 1920-1930. Celui qui le faisait danser n’avait pas de nom spécifique, on ne disait pas lo menaire, le meneur, comme à Pézenas. Habillé de blanc avec une ceinture rouge et un canotier à ruban rouge aussi, le menait au son du tambourin. Il sortait les derniers jours du Carnaval, le dimanche, le lundi, le mardi et quelquefois le mercredi, quand il y avait de l’argent. L’air du Poulain était le même que celui du Chameau de Béziers -par conséquent le même que celui du Poulain de Pézenas- avec un fifre et un tambour »
Le Poulain se présentait à tous les balcons. Et grâce à son long cou, il recevait dans sa gueule des morceaux de tourte, des bouteilles et des pièces. Ces offrandes glissaient jusque dans une corbeille à linge.
Le chivalet qui existait concurremment accompagnait le Poulain lors de ses sorties.
Dans les années cinquante, selon les JAC, le Poulain, « immense animal, mi-chameau, mi-cheval, portait sur son dos Estièinou et Estièinetta » Après une brève disparition, il réapparaît. En 1985, Pierre Palaysi témoigne de son existence : « Le Poulain d’Adissan a été ressuscité pour le carnaval de 1985. Il sort régulièrement depuis, porté par six hommes. » Le dimanche 21 mai 1989, il sort pour une cavalcade avec danse du Soufflet et crémation du Carnaval. Il disparaît par la suite, vers 1997. Huit ans après, le 13 juillet 2005, il ressuscite une nouvelle fois et prend son départ devant l’église pour aller au stade. Le 30 du même mois, il ressort grâce à Jean-Paul Pharipou, neveu de Pampille, qui a réuni une équipe, autour de la carcasse en aluminium et d’une belle bâche d’habillage, monté par Estiennou et Estiennette. Le 26 novembre 2006, le Poulain participe activement à la fête de la Clairette tardive, accompagné par la troupe musicale des Fadas de Pézenas et des fifres de l’école de musique intercommunale en Pays de Pézenas. Depuis, l’association du Poulain continue son chemin et a élu comme présidente Josiane Knudde. En 2009, la carcasse en aluminium et la belle robe bleue aux armes du village ont été refaites, suite à un tour de ville des plus mouvementés qui s’est conclu par l’écrasement de la carcasse par la jeunesse.